30/11/2014

Respire


Charlie a 17 ans. Charlie est une jolie fille, populaire, avec un groupe de bons potes, des bonnes notes. Dans son lycée tranquille du sud de la France, l'année du bac a commencé depuis quelques semaines, quand arrive Sarah. Sarah est toniturante, excitante, belle, exhaltée, originale, sûre d'elle. Elles deviennent très vite amies. Là commence, par petites touches, subtiles, la toxicité de la relation entre les deux filles, qui dévore Charlie.


Respire nous montre une personnalité perverse narcissique du point de vue de l'abusée. Sarah souffle le chaud et le froid, Charlie cherche la reconnaissance et devient de plus en plus terne, alors que Sarah exhulte. C'est cruel, cynique, froid, implacable. Mais on respire, malgré l'oppression grandissante.


Je tire mon chapeau à Mélanie Laurent pour sa deuxième réalisation. Le rythme nous plonge dans l'obsession conjointement à l'héroïne, les actrices principales du film sont clairement dirigées et rendent des prestations brillantes (quand dans un film la plus caricaturale est l'exceptionnelle Isabelle Carré, ça vous explique bien le niveau du reste !). La lumière et le cadrage caméra à l'épaule donnent l'ambiance parfaite à cette montée d'angoisse et le montage son est particulièrement maîtrisé.

Sans parler de la justesse du scénario. Quelle adolescente n'a pas vécu de près ou de loin une histoire similaire ? Ces amités si passionnées qui prennent toute la place et où chaque détail peut conditonner une acceptation ou un rejet de soi, et des autres.

Je suivrai avec attention la suite de la carrière de Mélanie Laurent, la réalisatrice, et je lui souhaite tout le succès qu'elle mérite, ça faisait longtemps que je n'avais pas autant vu et remarqué les choix de réalisation en regardant un film, et ces choix m'ont plu. Un bémol ? Peut-être justement que j'ai vu et remarqué ces choix en regardant le film... 


24/11/2014

Point de croix : mode d'emploi


En novembre 2013, sur Etsy, j'ai commandé mon premier kit à point de croix.

Depuis, j'ai une collection d'une centaine de couleurs de fils DMC (tous enroulés sur des cartelettes ad hoc, et rangés dans une boîte selon leur numéro -oui, c'est mieux que par couleur ai-je appris-), je possède quatre type de canevas différents (Aida 14 et 16, canevas en plastique et canevas soluble), j'ai été deux fois chez Ikea acheter des cadres, j'ai 5 cercles de broderie différents (dont un cadre carré) (ne me cherchez pas, oui, un carré peut être un cercle de broderie, parfaitement). Mais surtout, j'ai brodé plus d'une vingtaine de design différents, dont certains que j'ai créés. Vous les retrouvez sur cet album de ma page facebook (que vous pourriez liker d'ailleurs).

Un spécialiste qui se pencherait sur la question parlerait peut-être d'obsession.

Tout a commencé un moche jour d'automne, où il fait nuit à 14h12, en lisant le rose et le noir (je me venge avec vous aujourd'hui) qui publie un joli ouvrage subversif. Je me suis dit alors que j'avais les doigts qui me démangeaient, mais je ne savais pas par où commencer. Quel tissu acheter ? Quelles couleurs de fils ? Où trouver des designs ? Comment broder (parce que la broderie "libre" j'en avais fait enfant et adolescente, mais jamais de point de croix !) ? Dans l'espoir de vous faire succomber En espérant vous être utile, je vais donc partager avec vous les trucs et astuces de point de croix que j'ai appris durant cette fructueuse année brodée.



19/11/2014

Clients



Il y a quelques mois, je parlais du fait de sortir de sa zone de confort. Depuis ce printemps, plein de gens m'ont contacté pour des trucs divers et variés, au début souvent bénévoles, puis des petits mandats, puis des mandats bénévoles qui se sont transformés en "vrais mandats", puis des collaborations régulières, en lien ou pas avec mon blog. Je suis très chanceuse, car je n'ai pas encore démarché des clients, ils sont "arrivés à moi". Mais j'ai fait un grand effort de visibilité. Vous le voyez entre autres sur ce blog avec les nouvelles pages FAQ, Réseaux sociaux, Revue de pressse et la dernière née Clients, qui explique un peu plus en détails pour quels types de mandat on peut faire appel à moi.

Mais comme les "pages" sur blogspot (un jour je serai une grande fille et j'aurai un nom de domaine à moi) ne sont pas intégrées au RSS, je vous reproduis le contenu de cette page ci-dessous.

Et encore une fois, n'hésitez pas à m'envoyer un mail ou à commenter sous ce billet si vous avez des questions, je réponds toujours avec plaisir !


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Depuis que j'ai communiqué sur le fait qu'à côté de mon blog, je prodigue des conseils, formation et diagnostics autour des réseaux sociaux, des clients aussi divers qu'une association événementielle, une haute école, une régie de transport, une boutique en ligne ou une boîte de com. Ils m'ont fait confiance et, d'après leurs dires, ils sont ravis de l'expérience. En voici une liste non-exhaustive par ordre chronologique au cas où vous douteriez encore qu'il faut m'engager.

Plus de détails sur mon profil linkedinma page FAQ, ma revue de presse ou  par mail !





cours-atelier "Pour une utilisation professionnelle d'Instagram"
Le support de cours est disponible en ligne.




L'association Lausanne à Table m'a engagée en tant que food reporter officielle,
ainsi que pour leur stratégie sur les réseaux sociaux pour leur édition 2014.
Suite à cette fructueuse expérience, j'ai assuré le remplacement de leur cheffe de projet 
durant quelques mois après la manifestation.




Afin d'accompagner leur mandat de la Ville de Lausanne 
Transistor m'a confié la création de plusieurs ateliers pratiques 
destinés à un groupe d'apprentis de la Ville de Lausanne. 
Une page facebook et un compte instagram ont été créés par ces apprentis pour l'occasion.




Les fondateurs de The Sock Factory m'ont contactée pour un diagnostic complet 
de leur site, canaux de réseaux sociaux et de leurs services. 
Depuis j'ai les pieds au chaud et multicolores.




Les CFF m'ont commandé la rédaction d'une série d'articles pour leur blog,
ainsi que la couverture live sur Instagram de leur Coup d'Envoi de #CFFLeman2030.




03/11/2014

#Chef


Il n'est pas nouveau que j'aime les films culinaires, j'aime aussi les road movie, la cuisine et la musique cubaine, les food trucks et les réseaux sociaux. Jon Favreau a donc écrit un film pour moi, je suis LA cible exacte de ce film. La critique qui va suivre n'est donc absolument pas mesurée. Ceux qui pensent que la cuisine américaine c'est de la merde et que les réseaux sociaux participent à l'appauvrissement culturel et à une normatisation générale, passez votre chemin, vous allez détester (et on ne va pas s'entendre.)


Un Chef réputé à L.A. reçoit une mauvaise critique et part en vrille. Je n'ai pas envie de vous en dire plus sur cette histoire qu'il est sympathique de découvrir. Comme vous le voyez sur l'image ci-dessus, les réseaux sociaux sont mis en scène à l'écran, comme dans de plus en plus de films, c'est ici un élément très important du scénario et c'est plutôt bien fait. Dommage que les comptes cités dans le films n'aient pas été créés pour de vrai (j'ai cherché, évidemment), mais le jeu fonctionne bien. Mais ce qui est au centre du film c'est une question : et si la cuisine la plus simple était celle qui rendait heureux ? Non seulement ceux qui la préparent mais aussi ceux qui la mangent.

02/11/2014

Recette des bricelets


Dans mon article à propos du Salon des Goûts et Terroirs, je vous disais qu'il fallait absolument acheter des bricelets, le meilleur biscuit du monde, si, si, c'est le seul qui a de la double crème et du vin blanc dans sa pâte. HA.

Sauf que les bricelets c'est difficile à trouver si tu ne vis pas en Gruyère ou dans le Gros-de-Vaud. Une seule solution : les faire toi-même. Pour ça, d'abord, il te faut un fer à bricelets, soit celui de ta grand-mère qui traîne au galetas (tu devrais avoir honte), soit tu en achètes un, le plus courant est celui de Jura
Bon, maintenant que tu as un fer à bricelet, c'est quoi la recette ?



Tu trouves la recette originale dans le merveilleux livre "Cuisine et Traditions au Pays de Fribourg" aux éditions de la Sarine que je te recommande fortement, c'est tout un pan de la culture fribourgeoise qui y est présent, avec des textes explicatifs en plus des recettes. 

Mais détaillons, pour une recette de la si catholique fribourgeoise ça s'impose, le diable (de la volupté des bricelets) est dans les détails.
  • 1 litre de crème double ayant deux à trois jours
Il est PRIMORDIAL que la crème ait eu le temps de reposer. Attention toutefois, au moment de mélanger les ingrédients, il ne faut pas qu'elle soit trop froide.
Pour des meilleurs bricelets, l'astuce repose ici : il faut les faire avec de la crème non-pasteurisée. Vous allez me rétorquer qu'il est pratiquement impossible de trouver de la double crème non-pasteurisée, ça c'est parce que vous n'êtes pas assez ami avec votre fromager, et c'est scandaleux. Mais bon, ok, tolérons la double crème pasteurisée, mais ça sera moins bon.
  • 650 grammes de sucre blanc
  • 7 dl de vin blanc sec (du Vully si vous voulez rester régional, mais un chasselas sec type Epesse ou Fendant ira bien aussi)
  • 1 dl de kirsch (Comme pour la fondue, c'est facultatif. Tout dépend du vin que vous avez choisi ET du goût de votre crème, non-pasteurisée ne mettez pas de kirsch, elle est suffisamment parfumée ainsi. Certains choisissent de mettre le kirsch juste avant la cuisson, après le repos de la pâte, pour plus de goût.)
Faire fondre le sucre dans la crème et le vin blanc en mélangeant bien.
  • 900 grammes de farine (selon l'épaisseur de votre crème, il en faudra moins, attention en l'ajoutant)
  • 1 pincée de sel
Ajouter la farine petit à petit, jusqu'à avoir une pâte lisse et à la bonne consistence, ça doit ressembler à ça : 


Laisser reposer la pâte au moins 2h, mais une demi-journée ou une nuit c'est possible aussi. Par contre, attention, si vous la laissez reposer au frais, il faut la sortir à température ambiante au moins une heure avant la cuisson ! Et toute la difficulté est là, à la cuisson.

Le fer à bricelet doit être bien chaud, ajouter éventuellement un peu de matière grasse (du beurre fondu sur un papier absorbant par exemple) pour les premiers (toujours ratés de toute manière). Quand le fer à bricelet est bien chaud, déposer une cuillère à soupe bombée de pâte au centre et refermez-le, quand le bricelet est bien doré, il s'agit de le rouler immédiatement à l'aide du bâton à bricelet, en vous aidant d'une spatule en bois.


Dès que votre bricelet est roulé, le réserver pour le laisser refroidir. Il faut ensuite les garder au sec dans un emballage hermétique (sachet en plastique ou boîte en fer) afin qu'il ne ramollisse pas. Enfin, s'il en reste...

Démonstration en images par la femme qui fait les meilleurs bricelets du monde (c'est elle qui m'a expliqué tous les détails de cette recette et l'astuce de la crème non-pasteurisée, au marché de la bénichon, je la remercie de tout coeur) !