28/03/2014

Spring burger


A chaque saison son burger, si en hiver on a envie d'y ajouter du fromage, et du fromage, et encore un peu de fromage, si en été on le mangerait bien sans son pain avec une énorme salade, au printemps, moi j'ai envie de lui coller de l'ail des ours, des oignons nouveaux, de la laitue craquante. Dont acte.

Pour deux personnes, il vous faudra :
  • 2 burgers : mes préférés, que je viens de découvrir, sont les steaks hachés que l'on trouve à la Halle Romande, parfaitement épicés, une viande moelleuse qui reste juteuse, que l'on a envie de cuire bleue (voire de manger crue)
  • 4 tranches fines, de la taille de votre burger, de votre pain de campagne préféré (ou des buns à burger, évidemment)
  • un bouquet d'ail des ours
  • de la laitue bien croquante
  • un oignon nouveau (dit oignon vert)
  • des cornichons
  • mayonnaise, ketchup, sauce worcestershire, poivre
  • huile d'olive

On commence la veille par émincer le bouquet d'ail des ours, le mettre dans un bocal en tassant bien et on recouvre d'huile d'olive. Attention aux bulles d'air qui peuvent oxyder l'ail, quand vous avez fermé votre bocal, frappez sa base délicatement contre votre plan de travail, des bulles vont remonter, ajoutez de l'huile et recommencez jusqu'à ce qu'il soit bien à l'abri de l'air, il pourra ainsi se conserver plusieurs semaines. Cet ail des ours et cette huile aromatisée pourront vous servir pour toutes sortes de mets, de la sauce à salade à la marinade pour viande, sur une pizza ou des légumes grillés, sur un chèvre frais ou dans une omelette, vous finirez votre bocal sans même vous en rendre compte !

27/03/2014

Zone de confort


Je n'ai pas de passion. Enfin c'est faux, j'en ai des dizaines, il suffit de voir la profusion de mes boards pinterest. Mais pas de passion que j'aurais attrapée dans l'enfance, autour de laquelle j'aurais construit mes études et de laquelle j'aurais pu faire un métier, ou au moins gagner ma vie. Ce qui a toujours été un gros complexe, face à des camarades qui savaient, qui savaient qu'ils allaient "faire droit" ou qui ont appris un métier. Un vrai métier, celui qui te permet de dire "je suis [ce métier]". J'ai toujours travaillé, depuis mes 16 ans, quand j'ai voyagé, quand j'ai repris mes études. Mais je n'ai jamais prononcé la phrase "je suis [un métier]" en y croyant ou en étant fière. Ou c'était temporaire.

Je connais plein de gens dont le métier n'est pas la passion, mais qui le font bien, et ça leur suffit largement pour vivre heureux. Ce n'est pas mon cas. Parfois j'ai l'impression de me poser trop de questions, d'être présomptueuse (moi, bosser dans n'importe quoi et développer ce qui m'intéresse à côté ne me suffit pas, qui suis-je pour oser refuser ça alors que plein de gens s'en contentent ?), ou paresseuse (ce qui n'est pas le cas, j'ai éprouvé ma capacité de travail quand je fais quelque chose que j'aime, elle est assez phénoménale).

Et puis quelque chose a changé.

J'ai rencontré quelqu'un qui n'avait pas peur de se réinventer, et de persévérer dans l'invention d'un métier qui n'existait pas il y a 5 ans, et qui déplace des montagnes au quotidien, c'est inspirant. Et j'ai rencontré son groupe d'amis. Sur la petite dizaine d'entre eux, trois se sont expatriés pour changer de vie et pousser les limites de leurs compétences au maximum, deux d'entre eux sont devenus indépendants alors qu'ils avaient des postes "pépères", plutôt intéressants et bien rémunérés, deux autres ont repris des cours et/ou changé de boîte. Et j'ai encore mieux regardé autour de moi. Une de mes meilleures amies est physicienne et s'est expatrié aussi, une nouvelle langue, un nouveau pays... et elle continue à être assidue à des MOOCs réguliers. Une autre à quitté sa carrière de chimiste pour ouvrir un lieu de bouche. Tellement d'autres ont changé de boîte, pris des risques. Je rencontre de plus en plus d'indépendants qui ont osé se lancer un jour dans un pari un peu fou et qui en vivent aujourd'hui. En bossant beaucoup plus que quand ils étaient salariés, mais avec une qualité de vie qui n'a rien à voir, qui permet de ne pas compter ses heures.

Et j'ai ouvert les yeux. J'ai quitté un job "pépère et bien rémunéré" où j'étais malheureuse. Sans aucun plan de backup, sans filet de sécurité. Depuis, j'oscille. J'oscille entre la culpabilité de ne pas sauter sur tous les jobs merdiques de secrétaire qui me rendraient malheureuse... mais ne me feraient pas dépendre du système, et continuer sur ma lancée. Produire du contenu (que j'espère) de qualité, apprendre et maîtriser le plus d'outils possible pour le faire, rencontrer des gens et me rendre visible (j'ai encore de gros efforts à faire sur ce point). Au final, je crois que j'ai une bonne étoile. Des projets commencent à se présenter, à force de montrer ce que je sais faire sans rémunération. De très beaux projets.

Et quand j'arrive à faire taire ma peur, je suis convaincue que mon avenir sera passionnant. Pas linéaire, pas "sûr", pas évident ni facile, mais il sera passionnant, complexe, motivant. Il m'obligera à me remettre en question constamment, à apprendre, tout le temps, à tester des choses, à rencontrer des gens, à sortir de ma zone de confort. Et si c'était ça qui me passionnait ?



PS : Quand j'ai fait relire ce texte à quelqu'un avec la question "je peux publier ça sur mon blog ?", cette personne m'a répondu que je devais le publier. Et (i) que je devais envoyer vers mon profil linkedin, (ii) que je devais préciser que je suis disponible, partout en Suisse Romande, pour la couverture live d'événements (culturels ou non), (iii) et que je devais préciser que je réponds à tous les mails de question avec plaisir. Dont acte.


EDIT : les réactions à ce billet ont été phénoménales, moi qui hésitais à le publier, merci à tous !
Et Jim (qui fait partie du groupe de potes dont je parle ci-dessus) m'a répondu avec un joli texte, le voici.

26/03/2014

la Halle Romande


Après Guerilla Gourmande, c'est à mon tour de vous chanter les louanges de La Halle, le magasin géré par Terre Vaudoise qui a pour but de promouvoir les produits du terroir. Un genre de caverne d'ali-baba pour les gourmands locavores. Premier constat : c'est grand et il y en a pour tous les goûts. Des fruits et légumes, des produits secs, de la boulangerie, du vin, de la bière, des jus de fruits, des conserves, du fromage, de la viande, du poisson, des produits congelés, etc etc etc. Il est tout à fait possible de faire ses courses presque intégralement ici, vous y trouvez vraiment de tout, et à prix abordables.

Certes, vos pâtes sans gluten locales vous coûteront plus cher que des pâtes M-Budget-Prix-Garanti, mais qui ne se nourrit que de pâtes sans gluten locales ? Pour le reste, viande, fromages, légumes, etc, les prix pratiqués ici tout à fait abordables, parfois même moins cher qu'à Migroop. Avec la garantie d'une production locale et soignée, parfois bio.

17/03/2014

Hayao Miyazaki

Nausicaä de la vallée du vent

Après avoir vu Le vent se lève de Miyazaki, je me suis rendue compte à quel point j'avais vu peu de ses films. J'y ai remédié et ai vu tous ses long-métrages (ceux qu'il a réalisés). La liste exhaustive et chronologique est la suivante :
  1. Lupin III - le Château de Cagliostro (1979) : un Arsène Lupin délicieusement barré, dans une Europe imaginaire qui mélange Monaco, les châteaux de Bavière et des décors italiens, où il sauve une princesse d'un mariage forcé.
  2. Nausicaä de la vallée du vent (1984) : extraordinaire récit écologiste, se situant dans un futur où les humains ont presque détruit la planète à cause de leur pollution, planète aujourd'hui protégée par une jungle empoisonnée gardée par des insectes géants, Nausicaä sauvera son peuple et la planète.
  3. Un Château dans le ciel (1986) : encore une fable écologique, ses premiers héros enfants, des machines volantes barrées et un arbre fabuleux.
  4. Mon voisin Totoro (1988) : deux soeurs emménagent avec leur père dans un nouveau voisinage, elles découvriront leur délicieux voisin Totoro protecteur de la nature, un joli conte où l'enfance n'est pas une succession de moments joyeux.
  5. Kiki la petite sorcière (1989) : Kiki a 13 ans et doit donc quitter ses parents pour faire son apprentissage de sorcière en s'installant seule dans une ville inconnue, elle va développer un service de livraison à domicile grâce à son balais.
  6. Porco Rosso (1992) : dans les années 30, dans le ciel de l'Adriatique, Porco Rosso, pilote génial et vétéran de la WWI, mène une vie infernale aux pirates de l'air.
  7. Princesse Mononoké (1997) : un jeune guerrier à la recherche d'un remède contre la malédiction qui a atteint son bras rencontre une jeune femme élevée par les loups, puis se confronte aux habitants d'une ville d'acier, scénario plus tordu complexe que ses autres films, fable écologique puissante.
  8. Le Voyage de Chihiro (2001) : Chihiro se retrouve prise au piège dans un établissement de bains pour les esprits, grâce à sa gentillesse et à sa bonne volonté, elle réussira à sauver les êtres malheureux autour d'elle et à retrouver ses parents, fantasmagorique.
  9. Le Château ambulant (2004) : une jeune chapelière se fait jeter un sort et devient une vieille femme, elle se réfugie dans la montagne et se fait engager comme femme de ménage dans le Château ambulant d'un magicien.
  10. Ponyo sur la falaise (2008) : la fille d'un seigneur sous l'Océan se fait capturer par un petit garçon, elle veut absolument devenir son amie et se transforme en petite fille, ce qui provoquera des inondations féroces qui bouleverseront les deux mondes, peut-être le film le plus adapté à un public de jeunes enfants (celui que j'aime le moins).
  11. Le vent se lève (2013) : biographie d'un ingénieur en aéronautique dans le Japon des années 20, seul film de Miyazaki qui se situe du début à la fin dans un univers réaliste.

Je sors de ces visionnages avec un amour profond pour Miyazaki. Je savais que j'aimais son travail, mais je n'étais pas une fanatique à vouloir m'entourer de la figure de Totoro partout. Ce que j'ai découvert en voyant l'intégralité de ces longs-métrages c'est que ce que j'aime particulièrement chez ce réalisateur ce ne sont pas ses créatures magiques. Ce ne sont pas non plus ses traits d'humour, ni sa capacité à créer des mondes fantasmagoriques cohérents. Ce ne sont pas non plus ses merveilleux personnages de vieilles dames.

16/03/2014

Un physicien entre dans un bar

John Ellis © Claudia Marcelloni

Je vous ai raconté que j'allais m'amuser avec le compte Instagram du festival Cineglobe qui a lieu au CERN la semaine prochaine. (C'est entièrement gratuit, les projections comme les soirées, je vous encourage à y aller !) Avant le festival a lieu, depuis hier, un hackathon organisé par le Tribecca Film Institute. J'ai eu la chance de voir les participants commencer leur travail qui s'achèvera mercredi soir. Mais j'ai surtout eu l'occasion de rencontrer John Ellis et d'écouter sa présentation du CERN et du LHC.

11/03/2014

CineGlobe - Festival international de films au CERN


Du 18 au 23 mars, à Genève, plus précisément au CERN, aura lieu le CineGlobe, un festival de films scientifiques. 66 courts-métrages (de fiction et documentaires) seront projetés lors de séances entièrement gratuites. Autour de ces projections, CineGlobe propose des soirées thématiques et un hackathon.



Films et science, ça va être chiant non ? Et bien je ne crois pas. The Holy Grail, Cinéma: Past, Present, Future?, The Digital Age, Apocalypse Now?, The Modern Woman, Fun at the Frontier, Circle of Life, I Think Therefore I Am.
Le vrai problème ? Aucune des thématiques ne m'intéresse pas, ça va être une semaine chargée... le programme intégral vient d'être dévoilé :

09/03/2014

Veronica Mars, le film

Veronica Mars ©2014 Warner Bros. Entertainment Inc.

La campagne Kickstarter du film Veronica Mars a été exceptionnelle, en moins de 24h l'objectif était atteint et les chiffres ont continué à grimper par la suite. Le réalisateur, Rob Thomas, et toute l'équipe du film, ne s'attendait pas à une telle réaction de leur fan-base -dont je fais partie- toujours bien présente plus de 6 ans après la fin de la diffusion de la 3e saison de Veronica Mars (diffusée de 2004 à 2007). J'y ai participé à cette campagne et au moment où je vous écris ces mots, je porte, fièrement un tshirt Veronica Mars (avec le même logo que sur la chaise de Kristen). J'avais même été interviewée à ce propos, je disais entre autre que j'attendais du réalisateur, qui avait un budget confortable grâce à ses fans, un vrai film de cinéma et pas juste un long épisode de série.

Warner Bros France m'a invitée à visionner le film en avant-première (en me donnant un code pour le visionner en ligne, avec mon nom en filigrane sur l'écran, impossible à partager en torrent, bien foutu). L'embargo tombe à la minute où je publie ce billet, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps : mon avis est mitigé.

Générique de fin <3

C'est toujours le risque quand on attend longtemps. D'autant plus que, dès la fin de la campagne, le réalisateur a commencé à abreuver ses "backers" (= participants à la campagne de Kickstarter) de contenus divers et variés, de manière très régulière. Des infos sur le casting,  des extraits, des photos, des infos sur le tournage, etc. L'attente m'a été encore plus longue, car on me rappelait plusieurs fois par mois que j'attendais.

Au moment où j'ai appuyé sur play, j'avais déjà vu environ 10 minutes de film, entre extraits, bandes-annonces, images, etc. J'avais surtout vu les deux premières minutes, où sont résumées trois saisons de manière particulièrement abrupte et artificielle. Evidemment que l'exercice est difficile : le réalisateur s'adresse à des fans qui connaissent tout de la série et à des nouveaux spectateurs qui découvrent le personnage et son univers. L'erreur est peut-être ici, le choix de satisfaire chacun finit par laisser tout le monde sur sa faim.

06/03/2014

La Pinte Besson grandit


La Pinte Besson est un des lieux que je préfère à Lausanne. J'ai déjà parlé de son histoire, de sa carte bien plus intéressante qu'il n'y paraît, qui s'adapte aux saisons et ne mets pas que les plats du terroir en valeur. Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est que la Pinte Besson vient d'ouvrir une nouvelle salle. Dans cette bâtisse historique où le patron ne peut bouger la moindre pierre, il a réussi à transformer une réserve à l'étage en salle à manger magnifique ! 


Cette salle, un peu moins traditionnelle et un peu plus confortable, permettra aux plus frileux qui avaient peur des tabourets en bois ou de l'odeur de la fondue, de tester enfin l'excellente cuisine de la Pinte Besson. Je continuerai pour ma part à être une adepte de l'ambiance pinte du rez-de-chaussée, mais je félicite Carlos, le si sympathique patron de ce lieu mythique, pour l'ingéniosité et le bon goût dont il a fait preuve.

La carte de printemps ne devrait plus tarder, ils sont en train de la travailler en ce moment. Allez la goûter... ou profiter des derniers jours de la carte d'hiver et tester cette nouvelle salle ! Sans oubliez de réserver... 021 312 59 69