28/08/2012

Quartier Lointain


Quartier lointain de Jirô Taniguchi

Un homme de 48 ans prend le train après une nuit fort alcoolisée avec des collègues pour rentrer vers sa famille. Dans le train, il a une absence et se retrouve dans un tout autre train, qui l'amène dans la ville de son enfance. En attendant le train de retour, il va visiter la tombe de sa mère. Sur la tombe de sa mère, une nouvelle absence. Quand il se réveille, il a 14 ans. Or l'été de ses 14 ans est le dernier été qu'il a vécu avec son père, avant qu'il ne s'enfuie. Quand il réalise que ses 14 ans retrouvés n'est pas un état éphémère, il se donne pour objectif de retenir son père.

Je ne vous en raconterai pas plus, j'en ai peut-être déjà trop dit d'ailleurs, c'est ce que m'a raconté le vendeur du rayon BD quand je lui demandais par quoi commencer de Jirô Taniguchi dont j'avais tant aimé Le Gourmet Solitaire. Je ne soupçonnais pas la beauté que Taniguchi pouvait mettre dans la mélancholie. Cet esprit d'homme fatigué qui redécouvre la vie dans son corps adolescent est très touchant. Sa remise en question, ses reflexions sur le rôle de père et d'époux m'ont étonnament interpelée (alors que ça ne me concerne finalement que de loin). J'ai été très intéressée aussi par la manière dont ses relations retrouvées avec ses semblables (qui pourtant on 34 ans de moins que lui), avec sa famille et avec les "adultes" sont décrites.

Mais surtout, visuellement, c'est un bijou. Que j'ai relu dès que j'avais terminé ma première lecture, pour en apprécier les détails qui m'avaient échappés dès j'ai été happée par l'histoire (à la page 2 du tome 1 donc). Si vous aimez les paysages japonais, les réflexions sur les bilans de vie, la poésie, ruez-vous sur l'une des nombreuses éditions de Quartier Lointain.

Je n'ai plus qu'un problème : par quoi continuer ma découverte de Jirô Taniguchi, vu qu'il est à peu près certain que je vais tout lire de lui dorénavant.

25/08/2012

Paranorman


Paranorman (Chris Butler et Sam Fell, usa, 2012)

Dans une petite ville américaine banale, dans une famille banale, un petit garçon, Norman, pourrait être aussi banal que ce qui l'entoure sauf qu'il voit les morts et qu'il discute avec eux. Sa soeur est un cruche glossée, sa mère gentille et aimante, son père inquiet du quand-dira-t-on. Dans cette petite ville, il y a un mystère et une légende de sorcière. Un peu plus tard il y aura des morts-vivants en plus des fantômes. Et tout finira bien grâce à Norman qui sera dorénavant un héros qui a sauvé la ville.

24/08/2012

The Dark Knight Rises


The Dark Knight Rises (Christopher Nolan, usa, 2012)

J'ai mis du temps à aller voir ce film et je n'aurais pas dû attendre aussi longtemps. Avant même d'arriver dans la salle j'avais vu des tumblr sur la mort de Cotillard, des critiques assassines, des moqueries pleines d'esprit sur twitter et plein de potes me dire "non, j'irai pas, c'est nul". Heureusement, le week-end dernier, il faisait une chaleur étouffante, je n'en pouvais plus de vider des cartons en dégoulinant, je me suis échapée de tout ça en pensant uniquement : la salle est climatisée et j'adore écrire des critiques assassines de navets, allons nous changer les idées 3h (enfin 2h44, pour être précise, sinon Monsieur Tout Le Monde il me gronde).

Contrairement à tous ces esprits chagrins, j'ai passé un excellent moment devant ce dernier Batman. Nolan est toujours excellent quand il s'agit d'ambiances visuelles. Il ne recherche pas le réalisme mais la beauté du cadre, j'en ai pris plein les yeux avec plaisir. Les décors sont époustouflants, en particulier la prison sous-terraine, la Bat-cave, les égoûts de la ville et le réacteur sous-terrain (I feel a pattern). Les effets spéciaux qu'ils soient explosifs, roulants, volants ou météorologiques m'ont été très agréables. Et c'est pour ça que je vais voir "le dernier Batman", pour en prendre plein les yeux, Nolan remplit son contrat.

23/08/2012

Séries printemps-été 2012


J'ai été absente sur ce blog ces derniers jours, mais j'ai une VRAIE bonne excuse : j'ai déménagé.

Et une autre, beaucoup moins avouable : une cure de Veronica Mars. Que l'amateur de série qui n'a jamais dit "je suis épuisé, pas d'apéro pour moi ce soir" parce que le dernier/premier épisode de sa série préférée était bien au chaud dans son disque dur me jette le premier seed. Le déménagement, je vous en parle dans un prochain post, j'ai toujours un tag de Polly en retard. Pour les séries, c'est tout de suite.

L'été est toujours un peu morne et l'addict que je suis se réjouit déjà d'être à fin septembre pour me refaire un agenda super compliqué de quelle série télécharger quel jour, j'en connais un qui va être content que je dévore notre bande passante (je pense que va devoir faire un avenant au contrat de conjointitude pour ce point particulier). En attendant, hors de question de passer un été sans série, c'est donc l'occasion de voir tout ce qui sort de près ET de rattraper son retard dans d'autres séries. Critiques un peu en vrac de mes découvertes, coups de coeur, coups de "bof" ou abandons, collection printemps-été 2012.

05/08/2012

Les Ignorants


Les Ignorants d'Etienne Davodeau (et Richard Leroy)


L'auteur de bd Etienne Davodeau décide de découvrir le monde de son ami vigneron, Richard Leroy. En contrepartie, Richard Leroy va avoir un ouvrier agricole gratuit pendant 1 an découvrir le monde de la bande-dessinée. Ces deux-là font des métiers très différents, mais se retrouvent dans la volonté de créer quelque chose de personnel, à leur goût, sans s'intéresser aux contraintes du marché.

04/08/2012

7 days in Havana


7 days in Havana (Benicio del Toro, Elia Suleiman, Laurent Cantet, Pablo Trapero, Julio Medem, Juan Carlos Tabio, Gaspar Noé, France-Espagne, 2012)

Le pari de Benicio del Toro -monter un film qui parle de la Havane, tourné à la Havane- est réussi. La production franco-espagnole a intéressé quelques têtes d'affiches, tant derrière que devant la caméra. Un long composé de 7 courts, exercice déjà vu avec plusieurs autres villes et des résultats toujours inégaux, celui-ci ne fait pas exception.

Certains jours (chaque "court-métrage" correspond à une journée de la semaine) m'ont touchés, d'autres moins, l'un d'entre eux pas du tout. Les clichés sont tous là : les chauffeurs de taxis sur-diplômés parlant le russe couramment mais mal l'anglais, les travestis, les jolies cubaines qui n'en veulent qu'au fric du Yuma (=yankee), la religion festive, le vaudou, l'homophobie, la non-chalance, la débrouillardise comme art de vivre, les rêves d'ailleurs, les réfugiés en radeau, la musique tout le temps et partout, le rhum (Havana Club est un gros sponsor du film, le placement produit en devient ridicule), les cigares, les discours fleuves de Castro, etc. Mais tout clichés qu'ils sont, ils ne sont pas toujours caricaturaux. Et les personnalités sont moins lisses qu'il n'y paraît.

03/08/2012

The Angel's Share


The Angel's Share (Ken Loach, GB, 2012)

Dans un Glasgow économiquement dévasté, Harry, travailleur social prend sous son aile un des condamnés à des travaux d'intérêt général, Robbie, dans le groupe dont il est responsable. Ce jeune homme est pris dans un engrenage de violence depuis des générations et tente de sortir la tête de l'eau car il va devenir père. Pour changer les idées à "ses protégés" (qui sont devenus plusieurs malgré lui, scène hilarante), ils les convie à une dégustation de whisky à Edimbourg. Il s'avère que Robbie a un nez et un palais plus que dignes d'intérêt.

02/08/2012

Holy Cow à Cornavin



Chères gourmandes, chers gourmands, 

Le Holy Cow, non content de satisfaire papilles et estomacs dans deux adresses lausannoises et une adresse genevoise, a décidé de vous offrir une quatrième adresse où vous régaler, et quoi de plus pratique après Plainpalais que Cornavin ? Rien.

Demain, donc vendredi 3 août, à 11h tapantes, le Holy Cow 4e du nom ouvrira ses portes... et comme pour les précédents, il est possible que les boss aient prévus quelques surprises.

Bon appétit !



PS : Oui, je sais, ça fait publireportage mais de une, je fais ce que je veux sur mon petit blog ; de deux, je n'ai jamais rien reçu de leur part, je suis juste une fan invétérée ; et de trois, quand des entrepreneurs locaux ont une idée brillante, qu'ils la réalisent avec succès et un sens de l'éthique et de l'écologie que j'apprécie, ça me donne envie d'y aller, d'en parler et que leur succès grandisse encore. Plus il y aura d'entreprises locavores qui fonctionnent, plus les géants de l'alimentaire qui font tout le contraire se rendront compte qu'il y a un marché à prendre. Le changement d'état d'esprit par le porte-monnaie n'est pas ce qu'il y a de plus glorieux, mais si ça marche, je suis pour. Longue vie au Holy Cow !

01/08/2012

1er août


Je sais pas vous, mais moi le 1er août, je m'en tamponne sévère du caillou, sauf que bon, on a congé, c'est l'été, j'ai la chance d'avoir accès à un petit bijou de mayen dans la vallée du Sanetsch, alors j'en profite. Le seul problème c'est que si moi je m'en fous, ce n'est pas le cas de tout le monde...